Retrouvez du lundi au vendredi toute l'actualité de Mayotte relatée par la presse locale
Dans les journaux ce matin, des hommages et des spéculations près de 72h après la disparition d’un ULM.
Ce petit hydravion de la société Hydrofly Mayotte est parti de Nosy Bé dimanche après-midi pour rentrer à sa base avec à bord deux pilotes instructeurs expérimentés, Karim Amroussi et Khalid Kaab. Depuis plus de nouvelles. Les recherches menées notamment avec un hélicoptère de la gendarmerie et un navire de la marine nationale n’ont rien donné.
Dans Flash Info, l’un de leurs amis pilote confie qu’il a déjà fait cette traversée, mais c’est la première fois qu’il se rendait à Madagascar avec sa propre machine. Selon lui, il pourrait s’agir d’une panne de moteur, mais aucune épave n’a été retrouvée. Les salariés des clubs d’ULM s’interrogent surtout sur le fait que la balise GPS n’a pas été déclenchée. « Un principe de sécurité pourtant élémentaire pour les habitués de l’aviation » souligne Flash Info. Leurs collègues veulent rester optimistes : des pêcheurs ont déjà été retrouvés après dix jours en mer.
Le message des pompiers sur leur page Facebook ne semble pas aussi positif : annonçant « avec tristesse » la disparition du caporal Karim Amroussi, sapeur-pompier volontaire. Le Journal de Mayotte se rappelle avoir fait un tour de l’île avec lui et son mini-hydravion le mois dernier. Ce cadre chez EDM le pilotait tous les week-ends. Il aimait se poser sur l’eau, piquer une tête, puis remonter pour s’envoler à nouveau.
Un ancien cadre du département jugé pour homicide involontaire.
C’était il y a dix ans, au gymnase de Cavani : un match doit opposer le Basket club de M’tsapéré aux Réunionnais de Saint-Pierre. La veille, deux électriciens doivent changer les éclairages.
L’échafaudage mobile bascule : l’un est blessé, l’autre décède. L’enquête a relevé plusieurs manquements à la sécurité : les deux agents n’avaient ni harnais ni suivi de formation pour utiliser un échafaudage mobile. Un équipement qui était en mauvais état, sans stabilisateur, pourtant obligatoire. Et surtout, la notice précise qu’il ne faut pas le déplacer avec des gens dessus. Le parquet a requis jusqu’à 50.000euros d’amende et l’indemnisation des victimes et de leurs familles. Le jugement sera rendu le 26 novembre prochain. Une audience à retrouver dans les journaux locaux et sur le site de Mayotte la 1ère.
Le délibéré a été rendu hier matin: l’ancienne députée Ramlati Ali, a été relaxée par la justice.
Elle était accusée de complicité de fraude électorale, d’avoir participé à un système de fausses procurations durant les élections législatives de 2017.
Elle a été élue avec 54 voix d’avance sur son opposant, mais dans certains bureaux il y avait plus de bulletins de vote que de signatures sur la liste d’émargement. Le conseil constitutionnel a annulé l’élection, elle l’a remportée à nouveau l’année suivante.
Deux ans après avoir terminé son mandat, l’ancienne élue est donc blanchie. Pour la justice il n’y a pas eu de fraude électorale, même si le tribunal a reconnu des infractions dans la réalisation d’une série de procurations pour des personnes âgées. Un commandant de gendarmerie a été condamné à 12 mois de prison avec sursis pour avoir signé des procurations sans rencontrer les demandeurs. Un médecin écope de 10 mois avec sursis, là aussi pour des certificats médicaux sans consulter les patients. Un sympathisant a été condamné pour avoir récolté les procurations et quatre autres prévenus ont été relaxés. Pour ces protagonistes, ce jugement tombe après 7 ans d’enquêtes, 7 ans de contrôle judiciaire pour certains.
Un Français atteint de déficience mentale a été expulsé aux Comores.
Il s’agit d’une figure connue à M’tsapéré: Chabou Ayouba, surnommé Babylone. Sa famille a réussi à retrouver sa trace grâce aux réseaux sociaux, elle a appris qu’il avait été arrêté par la police aux frontières et expulsé à Anjouan. La préfecture assure qu’elle met tout en œuvre pour le faire revenir. Ce n’est en tout cas pas une première: en juin et en juillet, une Française de 24 ans souffrant de problème psychiatrique avait été expulsée deux fois par erreur.
Retour à la grève pour une partie des agents du Sidevam.
Il y a deux mois ils avaient obtenu le versement des primes RIFSEEP, c’est le régime national de prime dans la fonction publique. Comme le raconte ce matin le JDM, ce système considère la situation de chaque agent. Certains sont plus exposés que d’autres, certains touchent 200 euros, d’autres 400 voire rien du tout, ce qui provoque la colère des agents lésés. « Les critères sont plus équitables qu’auparavant, mais il y a des gagnants et des perdants» reconnaît Chanoor Kassam, le directeur général des services du syndicat chargé de collecter les déchets. Pour un agent gréviste, c’est plutôt à la tête du client.
Si hier, plusieurs sites étaient fermés, seul le syndicat SNUTER-FSU appelle à la grève. La CFDT ne s’est pas prononcée, FO et la CGT avaient validé cette grille de prime. On ne sait pas quelle ampleur prendra cette grève, conclu le JDM, qui rappelle qu’il avait fallu plusieurs semaines pour dégager les déchets accumulés durant le précédent mouvement social.
À l’aéroport, les bagagistes promettent « une journée cauchemardesque ».
Le mouvement de grève se poursuit depuis trois jours chez la société Mayotte Fly Service, prestataire des compagnies aériennes pour gérer les bagages des passagers. Sur 137 agents, 80 sont toujours grévistes selon Flash Info. Ils attendent une hausse de leur salaire, pourtant acté depuis le mois de janvier, et le versement d’une prime de pénibilité. Les syndicats déplorent aussi l’absence depuis trois ans d’un responsable des ressources humaines dans l’entreprise. Ils dénoncent aussi des manquements au règlement pour pallier leur grève. Selon eux, des véhicules pour le transport de bagages sont depuis conduits par du personnel non habilité.
De son côté, la préfecture a réquisitionné « des coucheurs », c’est le nom donné aux agents chargé des manœuvres des gros aéronefs. La grève illimitée va donc se poursuivre et se durcir selon les syndicats tant qu’aucun dialogue n’a été instauré. La direction de l’entreprise n’a pas répondu aux sollicitations de Flash Info.